6 actions pour faciliter le partage du fatbike avec les autres sports dans les sentiers municipaux

08 janvier 2019
Fédération québécoise des municipalités

8 janvier 2019

Tout comme ailleurs dans le monde où il y a de la neige, la pratique en sentier du vélo à pneus surdimensionnés, mieux connu sous le nom de fatbike, explose un peu partout au Québec depuis quelques années. Bien que cette activité puisse se pratiquer sur des sentiers dédiés à cette fin, elle cohabite généralement bien avec les usagers des sentiers de ski de fond (style patin) ou de raquettes selon le volume de fréquentation. En tant que municipalité responsable des sentiers, voici 6 actions que vous pourriez mettre en œuvre pour harmoniser le partage de ce sport dans vos sentiers.

Signalisation et cohabitation

Peu importe que le fatbike soit pratiqué sur un sentier dédié ou partagé, il importe que vous installiez une signalisation adéquate et apposiez une affiche bien en vue du code de conduite. Concernant la signalisation, il est recommandé d’afficher les points de départ et d’arrivée, les principaux attraits du parcours (refuge, belvédère, etc.), les bornes de kilométrage, le niveau de difficulté du sentier, l’inclinaison des pentes, etc. En ce qui a trait au code de conduite, vous pourriez y inscrire que le port du casque est fortement recommandé, d’être en tout temps courtois envers les autres usagers du sentier, de contrôler sa vitesse, etc.

Complétez la signalisation en ajoutant des panneaux indiquant la pratique du fatbike

Pour renforcer la sécurité dans les sentiers où le fatbike cohabite avec différents usages, ajoutez des panneaux de signalisation affichant l’icône de ce sport. Ainsi, les autres usagers sauront qu’ils doivent surveiller l’arrivée de ce type de vélo dans leur parcours.

Entretenez adéquatement les pistes

Pour assurer la sécurité et le plaisir des utilisateurs de fatbike et des autres usagers, assurez-vous d’entretenir régulièrement vos sentiers. Fait à noter, ce type de vélo a de la difficulté à rouler dans de la neige poudreuse, mais il s’accommode très bien d’une surface aplanie par une motoneige ou par le passage de quelques personnes en raquette.

Privilégiez certaines caractéristiques des sentiers

Bien que les pentes et les virages marqués puissent être attrayants pour les fervents de vélo de montagne, il en va tout autrement lorsqu’il s’agit de garantir une cohabitation sécuritaire du fatbike avec les autres usages d’un sentier. En effet, vous devriez plutôt privilégier des sentiers plus larges, des virages modérés et des montées et descentes à faible inclinaison (5 % niveau débutant, 10 % intermédiaire, 15 % avancé).

Interdisez l’accès au fatbike à tout autre sentier que les sentiers ouverts

Le fatbike roule lentement dû à ses pneus surdimensionnés qui créent de la friction, mais il franchit les obstacles sans difficulté. Également, l’importante quantité d’air des pneus amortit bien les bosses. Toutefois, les cyclistes de fatbike ne devraient pas emprunter des sentiers non ouverts, même si le vélo semble pouvoir répondre à ces conditions de sentiers non entretenus. Pour assurer la sécurité des cyclistes hivernaux, favorisez une signalisation claire qui interdit l’accès à ces sentiers.

Prévoyez un plan d’urgence

Pour être prêt à répondre rapidement en cas d’urgence, vous devriez mettre en place un plan d’urgence au préalable. Celui-ci doit bien identifier les points d’accès pour les ambulances, prévoir les moyens à utiliser pour sortir un blessé des sentiers et l’amener au véhicule d’urgence, identifier les moyens de communication mis à la disposition des victimes afin que celles-ci puissent bien communiquer leurs emplacements lors d’appel d’urgence, etc. Rappelons que les dangers les plus fréquents liés à la pratique de ce sport sont les engelures, les accidents dus à une perte de contrôle et le fait de se perdre dans la forêt.

Pour vous familiariser avec cette activité en plein essor, visitez le site Web de Vélo Québec. Vous pouvez également communiquer avec le service de la prévention des sinistres du Fonds d’assurance des municipalités du Québec.