La Fédération québécoise des municipalités (FQM) l’a établi dans sa plateforme électorale des régions : les gouvernements de proximité sont la première ligne dans la lutte contre les changements climatiques. C’est à la commission permanente de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques de la FQM que revient le mandat stratégique d’analyser et de proposer des orientations au conseil d’administration.
Composée de 17 membres, dont 13 élus·es représentant les diverses réalités régionales, deux directeurs généraux et deux experts du domaine, la commission est à même d’identifier les enjeux prioritaires et des solutions porteuses en matière de lutte et d’adaptation. Elle déploie ses ressources et son savoir-faire pour que les organisations municipales aient accès aux moyens nécessaires à la mise en place de ces mesures et au déploiement d’initiatives locales et régionales porteuses dans toutes les régions du Québec.
Plans d’action, d’adaptation, d’atténuation et de transition
Puisque les impacts des changements climatiques (érosion, inondations, pénurie d’eau potable, feux de forêt, etc.) affectent de plus en plus nos régions, des plans d’action et d’adaptation, d’atténuation et de transition écologique aux changements climatiques doivent être conçus pour chaque communauté régionale. La réalisation de tels plans permettra aux MRC d’avoir une vision d’ensemble des risques présents sur leur territoire et de mobiliser les ressources de l’ensemble des municipalités de façon efficace. Cet exercice sera d’autant plus important dans un contexte où les municipalités s’engagent dans des démarches structurées de gestion des actifs pour lesquelles l’inventaire des risques présents sur le territoire est essentiel. Le président de la commission, maire du Canton de Gore et préfet de la MRC d’Argenteuil, Scott Pearce, nous apprend d’ailleurs que des études récentes ont démontré que chaque dollar investi en actions préventives économisera plus tard 15 $ en pertes assumées par les contribuables.
Le gouvernement doit aider les municipalités à adapter leurs infrastructures afin de devenir plus résilientes.
Travailler en collaboration et en amont
Les municipalités souhaitent participer pleinement à l’atteinte des objectifs québécois en matière de lutte et d’adaptation aux changements climatiques, mais elles doivent être mieux soutenues pour y parvenir. Si les responsabilités des municipalités n’ont fait qu’augmenter dans les dernières années, le financement, lui, ne suit pas la même tendance.
Comme le souligne Scott Pearce, maire du canton de Gore, préfet de la MRC d’Argenteuil et président de la commission, le souhait de la commission permanente est de travailler en amont avec Québec afin de mettre en place des solutions à long terme pour chacune des régions, plutôt que de se contenter d’éteindre les feux lorsqu’ils surviennent. Cela passe par la valorisation du rôle des organisations municipales en tant qu’expertes du terrain. En investissant dans les municipalités, le gouvernement s’assure que l’argent sera dépensé au bon endroit.
Les municipalités méritent d’être impliquées dans la prise de décision. Les impacts des changements climatiques sont locaux et les orientations unilatérales du gouvernement ne suffisent pas.